Les facultés, qui accueillent la majorité des étudiants français, doivent répondre aux grands enjeux contemporains dans un contexte de ressources contraintes. Face aux grandes écoles, elles aussi ambitionnent d’atteindre l’excellence en matière de formation et de recherche. Guillaume Gellé, président de France Universités, et David Alis, président de l’Université de Rennes, livrent leur diagnostic.
Illustration : IStock
Alors que nos grandes écoles sont surveillées et scrutées de près, les universités, qui accueillent les trois quarts des étudiants français, font rarement la une des journaux. À part, peut-être, pour les mouvements épidermiques qui s’y déroulent régulièrement, au fil des décisions politiques… Et pourtant : c’est bien dans nos facs que sont formées nos forces vives, pour l’administration comme les entreprises. Les défis que les présidents doivent relever sont de ce fait gigantesques. À commencer par l’accueil, chaque année, de centaines de milliers de bacheliers, parfois dans des conditions difficiles, d’autant que l’entrée y est normalement garantie. L’explosion des effectifs a conduit à la création d’ensembles accueillant plusieurs dizaines de milliers de personnes, qu’il faut recevoir dans des salles de cours, encadrer, héberger... Face à4555