Si la Russie et la Biélorussie seront privées de leurs drapeaux à Paris, ce ne sera pas le cas de bien d’autres dictatures, qui utilisent l’olympisme afin de mettre en scène leur puissance répressive ou conflictuelle.
Illustration : Ezgi Arslan
Oublions un moment l’esprit de Pierre de Coubertin, si malmené ces dernières décennies. Historiquement, au moins depuis les fameux Jeux de Berlin en 1936 présidés par Adolf Hitler, les olympiades d’été ont toujours servi de caisse de résonnance aux désordres et violences du monde moderne. En 1976 déjà, les pays africains avaient boycotté Montréal pour condamner la politique d’apartheid de l’Afrique du Sud, alors qu’elle était pourtant interdite de participer aux Jeux depuis 1964 sous ce prétexte précis. En 1980, nombre de pays occidentaux refusèrent de participer aux olympiades d’été à Moscou afin de protester contre l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques. En riposte, les pays alliés de l’URSS déclarèrent forfait en 1984 pour les Jeux de Los Angeles. Mais ces guerres diplomatiques dans4555
