De plus en plus, élus et candidats, à grands renfort d’innovations et d’effets spéciaux, soignent la scénographie de leurs meetings et de leurs discours de campagne. Plongée dans les coulisses du théâtre politique.
Photographie : AFP
Marseille, fin août 2006. Candidat de l’UMP à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, fait son entrée sous un chapiteau, devant ses partisans chauffés à blanc. « Envie d’avoir envie ! » La sono crache le tube de Johnny Hallyday, sa chanson fétiche. « Sarko » s’apprête à passer en revue le premier rang, où ont été soigneusement placés les derniers ralliés de la Chiraquie, jusque-là récalcitrants à soutenir la nouvelle star de la droite dans sa course vers l’Élysée. Le moindre des gestes du candidat a été méticuleusement calibré : une sympathique accolade pour les ralliés sans conditions ; une chaleureuse poignée de main, avec en prime empoignade sur l’avant-bras, pour les loyalistes, persuadés que le ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac est le seul capable de mener son camp à la victoire ;4555