À deux jours d’une commission mixte paritaire décisive sur le budget, François Bayrou, en s’inquiétant d’une « submersion » migratoire, a envenimé le débat politique. Le Parti socialiste, qui estimait déjà que le compte n’y était toujours pas, se rapproche d’une censure du gouvernement.
Thomas SAMSON / AFP
« Quiconque s’est confronté à la situation à Mayotte, et ce n’est pas le seul endroit de France, mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté (…) », affirme François Bayrou ce mardi 28 janvier à l’Assemblée, arrachant un rictus fier à Marine Le Pen et provoquant les ovations des élus du Rassemblement national, ainsi que les protestations des députés de gauche, vent debout contre ses déclarations. Cette réponse fait suite à la question « Maintenez-vous ce mot de submersion ? » posée par le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, au Premier ministre. En confirmant ses propos tenus la veille, sur LCI, le chef du gouvernement a provoqué un véritable tollé dans l’hémicycle, lors des traditionnelles Questions au Gouvernement. Déjà fragile, le Premier ministre s’expose un peu plus4555