Inauguré à la Renaissance par Thomas More, popularisé au XXe siècle par Georges Orwell avec 1984, ce genre littéraire connaît aujourd’hui un regain d’intérêt, d’autant qu’il est de plus en plus appliqué à la politique. Au point de gagner la BD, la musique, les jeux vidéo et évidemment les séries télévisées. De quoi la dystopie est-elle le nom ?

Illustration : Candice Roger
Un engouement étrange. Et un succès étonnant, à la limite du « paranormal »… Quarante ans après sa parution, les Américains s’arrachent de nouveau La Servante écarlate, le fameux roman de la Canadienne Margaret Atwood. Plus curieux encore, le visionnaire 1984 de George Orwell, écrit à la fin des années 1940, retrouve lui aussi une nouvelle jeunesse. Alors que le non moins cultissime Fahrenheit 451, de Ray Bradbury, un livre datant de 1953, figure désormais dans la liste des 40 meilleures ventes d’Amazon. De là à voir dans le renouveau de la dystopie un effet direct de la bombe MAGA (« Make America Great Again ») et du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, il n’y a qu’un pas, allégrement franchi par les médias américains. En France4555