Débat
Haute qualité environnementale : les pouvoirs de l’élu
18 avril 2012
Comment mettre en œuvre la Haute qualité environnementale (HQE), qui vise à respecter l’environnement dans toutes les opérations de construction, conception, fonctionnement et déconstruction des bâtiments publics, logements, bureaux tertiaires ou industriels... ? Entre les collectivités, les entreprises et les maîtres d’œuvre, la HQE est une donnée à prendre en compte au regard de l’opinion publique. L’Hémicycle vous donne des éléments de réponse.
Apparue il y a une vingtaine d’années pour optimiser les relations du bâti avec les critères du développement durable issus du Sommet de la Terre de 1992, la HQE maintient les qualités d’architecture, de fonctionnalité et de performance habituelles mais sans impact sur la nature. Ses idées forces ne sont pas, comme on le croit souvent, des normes que devraient respecter les constructeurs mais des objectifs permettant d’atteindre des « cibles ». Sorte d’item à obtenir pour faire valider une démarche qualité, chacune de ces cibles concrétise un champ d’expertise opérant une plus-value environnementale : écoconstruction (relation du bâti- ment avec son environnement...), écogestion (déchets d’activités, eau...), confort (acoustique, olfactif...), sanitaire (qualité de l’air, des espaces...). Il existe 14 cibles, peut- être bientôt 15 avec l’ajout de la biodiversité. Ce type de réalisation augmente d’environ 20 % le coût mais produit des économies d’éner- gie de 30 %, 15 % d’économie en eau potable, mais provoque une augmentation des loyers...