Le futur des mobilités devra tenir compte de cette notion, souligne ce géographe et professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Toulouse. L’avenir passera aussi par de plus en plus d’espaces réversibles.
Illustration : Marina Mathonnat
Vous mentionnez, dans vos travaux, un changement nécessaire dans l’aménagement des villes pour davantage de résilience, d’usages réversibles et une moindre fonctionnalisation de l’espace. Quelle place donnez-vous à la mobilité dans ces espaces résilients ? Luc Gwiazdzinski Je dois avouer que j’utilise assez peu le terme de résilience. Je préfère l’idée que l’espace et le temps sont imbriqués, qu’il nous faut les penser ensemble, de manière chronotopique et rythmique, à différentes échelles. L’idéal de proximité est partout, pour les commerces, la police, les services publics. De même, l’urgence d’agir est une notion omniprésente, et les aménagements des villes sont attendus très rapidement. Plutôt que d’aménagement du territoire, il faut parler aujourd’hui du « ménagement des territoires ». À côté des réponses émotionnelles, il faut retrouver un temps long, dans4555