Après la censure d’un tiers des mesures de la loi immigration par le Conseil Constitutionnel, le 25 janvier, et en plein débat sur l’aspect économique de ce phénomène, le président de Deloitte France, déplore une focalisation politique sur « l’immigration sociale ». Selon le leader du cabinet de conseil et d’audit financier, « ce sont toujours les pays qui ont attiré les talents étrangers qui sont devenus de grandes puissances ».
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Que pensez-vous de la place prise par l’immigration dans le débat politique actuel ? Gianmarco Monsellato C’est évidemment un sujet très important, qu’on ne retrouve pas qu’en France. Nos voisins européens ont des débats similaires. Je regrette que chez nous, le sujet soit uniquement traité sous l’angle de l’immigration sociale, car ce n’est qu’une partie de l’équation. D’un point de vue économique, nous avons besoin de l’immigration : notre démographie n’est pas suffisante par rapport aux besoins des entreprises françaises, alors que le recrutement de nouveaux talents est essentiel. Aujourd’hui, le niveau en mathématiques de terminale des pays comme le Maroc, la Tunisie ou la Côte d’Ivoire peut être comparable à celui de classes préparatoires en France ! A cause de l’insuffisante prise en compte des enjeux économiques dans les4555