« Le pape et la patriarche » reconstitue l’histoire méconnue des relations entre le Vatican et Israël jusqu’à nos jours. Une histoire où se mêlent enjeux diplomatiques et mémoriels, histoires secrètes et terrorisme, que raconte avec brio Michaël Darmon à travers un récit aussi original que fascinant.
Illustration : D.A
Quatre-vingt-dix minutes pour changer le cours de l’Histoire. C’est cet immense espoir qui habite Golda Meir, première ministre d’Israël, lorsqu’elle foule, le 16 janvier 1973, le sol de la bibliothèque papale de la basilique Saint-Pierre du Vatican. L’espérance de voir un jour le pays qu’elle dirige, et auquel elle a consacré sa vie, enfin reconnu par l’État pontifical. Si les yeux du monde entier sont rivés sur cette audience accordée par le pape Paul VI à la dirigeante de l’État hébreu, c’est parce qu’elle symbolise une nouvelle étape dans des relations profondément marquées par près de deux millénaires d’antisémitisme, d’intolérance, de violences. Et parce qu’elle peut contribuer à définitivement sceller la réconciliation entre juifs et chrétiens. L’issue de ce « moment historique » ne sera pourtant pas4555