Malgré la chute de François Bayrou, la prise de conscience sur la gravité de l’état de nos finances publiques n’a pas eu lieu, loin de là. Au point que l’on peut se demander si la France n’est pas un pays trop socialisé pour pouvoir tout changer…

Par Mariam Tagadirt
C’est un dialogue savoureux entre un cadre de la direction du budget, au ministère des Finances, et le responsable financier du ministère des Affaires étrangères. Au premier qui alerte le second sur les efforts à faire, le représentant du Quai d’Orsay rétorque qu’il n’en est pas question : « Pour deux raisons. La première est que je suis mieux sorti de l’ENA que vous (au classement de sortie, NDLR). J’ai pu choisir le Quai par vocation et, depuis que je suis dans ce ministère, il n’y a pas eu de guerre. Alors que vous, vous n’avez pas eu le choix et que, depuis que vous êtes au ministère des Finances, les déficits augmentent ». La scène, rapportée dans Les lieux secrets du pouvoir, sorti fin août chez Perrin,4555