Interview de Mme Kosciusko-Morizet, par Ludovic Vigogne
Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, si des progrès importants ont été réalisés, le combat des femmes est loin d’être achevé. Cependant, à l’inverse des socialistes, elle considère qu’un ministère des droits de la Femme n’a plus de raison d’être aujourd’hui.
Diriez-vous que la politique est toujours un monde macho ?
Oui. Comme tous les lieux de pouvoir, qu’ils soient publics ou privés. Il y a un machisme exacerbé car c’est un monde de compétition. La politique est ouverte depuis plus de cinquante ans aux femmes, il a fallu y aller au forceps, par des lois, des décrets... Certains hommes politiques n’ont pas encore compris que, au-delà du rapport de domination ou de tolérance courtoise des femmes, il y avait la perspective d’une compétition enrichissante. Les hommes, qui aiment la concurrence entre eux, ne semblent pas prêts à nous faire entrer dans le jeu.
Débat
«L’affaire DSK a eu le mérite de révéler que la relation entre les femmes et les hommes est encore trop souvent profondément injuste »
19 octobre 2011