Par Axel de Tarlé
S’il ne devait y avoir qu’un thème de bataille dans la campagne qui s’annonce, ce serait à coup sûr l’emploi. Avec le pouvoir d’achat, c’est redevenu la préoccupation majeure des Français. Ils sont 81 % à penser que la lutte contre le chômage doit être la priorité absolue du prochain Président. À droite et à gauche, on met la dernière main aux propositions des candidats.
Avec 2,8 millions de personnes sans emploi, le chômage est à son plus haut niveau depuis décembre 1999, depuis le siècle dernier ! Et ce n’est qu’un début. Selon l’OCDE, il atteindra 10,4 % d’ici la fin 2012, contre 9,7 % actuellement. En cause, le ralentissement économique. Toujours selon l’OCDE, la croissance devrait se limiter à 0,3 % l’année prochaine, contre 1 % attendu par le Gouvernement. Naturellement, l’emploi sera au cœur des élections. Un jeune au chômage, c’est trois électeurs mécontents, le jeune et ses deux parents ! François Baroin a décrété une sorte de moratoire sur les plans sociaux dans les entreprises semi-publiques. C’est la « jurisprudence Areva ». Le ministre de l’Economie a convoqué dans l’urgence son patron sur de simples rumeurs de plan social pour lui signifier que l’emploi ne pouvait être « en aucun cas une variable d’ajustement ». Le ministre exhorte « Areva, au même titre que toutes les entreprises publiques », à se « mobiliser sur le maintien de l’emploi en France ». Message reçu chez EDF, Air France, Renault, EDF, ADP, GDF Suez...
Débat
L’emploi, l’emploi et… encore l’emploi !
8 décembre 2011