Territoires
Villes en eaux troubles
4 juillet 2012
Face aux marges des opérateurs privés, de nombreuses communes agitent la menace d’un retour à une gestion municipale de l’eau potable. Si la délégation de service public reste majoritaire au sein des collectivités, le bras de fer s’intensifie à coups d’arguments technico- économiques pour les uns, politiques pour les autres.
Contrairement à la privatisation en vigueur au Royaume-Uni et au tout public des Pays-Bas, la distribution d’eau potable en France s’appuie selon les villes soit sur une régie publique, soit sur une concession accordée à une entreprise privée. Une délégation de service public (DSP) qui dessert les deux tiers de la population, estime la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E).
Le marché français reste dominé par trois groupes qui se partagent l’essentiel des appels d’offres lancés par les collectivités locales, rendant parfois difficile une réelle mise en concurrence. Au printemps 2010, la Commission européenne a ainsi lancé une enquête sur la concurrence dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.