L'Hémicycle L'Hémicycle

Les Rencontres de L'Hémicycle

Environnement, parité… Comment accélérer ces grandes transitions ?

À l’occasion de la publication de son hors-série sur le sujet de la responsabilité sociale des entreprises, L’Hémicycle a consacré une émission sur le même thème. Décryptage de la troisième table ronde, dédiée aux grandes transitions, le 21 juin. 

MicrosoftTeams-image (29)

Comment mettre en valeur le respect de l’environnement et de la parité en entreprise ? Il en a été question lors de la dernière Rencontre de L’Hémicycle, le 21 juin, consacrée à la responsabilité sociale des entreprises et aux grandes transitions.  

Parmi les intervenants, Sandra Esquiva-Hesse, présidente du réseau International Women’s Forum en France, souligne pourquoi la parité est nécessaire dans les entreprises. Elle met l’accent sur l’égalité salariale, qui est, certes, une question d’intérêt financier, mais aussi « un enjeu de compétitivité, d’innovation et de bien-être collectif ». L’important, dit-elle, est de « laisser la possibilité à tous les talents de s’exprimer en tant que personne », plutôt que de leur fermer des portes en raison de leur genre, de leur orientation sexuelle ou de leur origine. Au fond, on sait pourquoi il faut instaurer la parité et l’inclusion, reste à savoir comment. 

À lire aussi

Rencontre de L’Hémicycle, spécial RSE et transformations, le replay

Par Jules Crémer

Autre nécessité soulignée au cours de l’émission : l’adaptation à l’urgence climatique, qui force les entreprises à repenser leur modèle économique, industriel et social. D’après Michaela Merk, la formation des jeunes est un élément clef. Cette professeure explique qu’Audencia, une grande école de commerce qui forme les managers de demain à la RSE, est depuis 2022 partenaire du Shift project, porté par Jean-Marc Jancovici. Pour la directrice de la filière « luxe responsable » d’Audencia, « le luxe a l’économie circulaire dans son ADN : la durabilité des produits, la transition de générations en générations, c’est la définition sine qua non du vrai luxe ». Selon elle, cette industrie possède une force de frappe pour modifier les tendances du consommateur. 

À lire aussi

La digitalisation des usages au profit de la transition

Par Jeanne Auberger

Dans un univers opposé, la grande distribution est elle aussi confrontée à l’injonction de transformer son modèle, à la différence qu’elle doit conserver des prix bas. Laura Carbone, directrice de la communication d’Action France, un acteur du retail spécialisé dans la consommation de produits accessibles, témoigne qu’il est « possible d’avoir un produit responsable et au prix juste ». Cette démarche répond à une demande : 44% des Français disent qu’ils ne sont pas prêts à payer un prix plus élevé pour des produits et services « authentiquement respectueux de l’environnement », d’après un sondage réalisé par Kantar Public France (1). Le programme d’Action France repose sur quatre piliers (« people, planet product, partnership ») qui font office de fil rouge pour le développement RSE de l’entreprise, laquelle certifie, par près de 400 audits par an, la fabrication, la provenance, la matière et le transport des produits vendus. Ainsi, Laura Carbone l’affirme : « Si nous prenons un fournisseur en plein dérapage, nous stoppons directement notre collaboration avec lui ». 

Environnement, parité… Pour accélérer ces grandes transitions, la formation des jeunes et le leadership de grands groupes par des programmes ou des certifications s’avèrent plus nécessaires que jamais. 

(1) Étude en ligne, les 28 et 29 mai 2023, 1000 répondants. Échantillon national représentatif de l’ensemble de la population française âgées de 18 ans et plus. Méthode des quotas : sexe, âge, profession et région. 

Retrouvez l’intégralité sur notre chaîne YouTube.

L’Hémicycle vous recommande

MicrosoftTeams-image (14)

La vague populiste décryptée

MicrosoftTeams-image (8)

Objectif « plein emploi » : qui doit payer ?

MicrosoftTeams-image (45)

Souverainetés françaises

516_Mockup_det Je m’abonne