Territoires
Ciel d’orage sur les énergies renouvelables
24 octobre 2012
La part des énergies propres dans la production et la consommation d’énergie a reculé de 12,5 % l’an dernier. Si la fermeture annoncée de la centrale de Fessenheim en 2016 constitue un premier pas vers la transition énergétique, elle impose un véritable effort industriel et l’implication des territoires.
Jacques Attali, qui souhaite remplacer le nucléaire par l’éolien, le solaire et les économies d’énergie, devra encore patienter. Si le recul des productions d’électricité (hydraulique, photovoltaïque, éolienne…) et d’énergie thermique renouvelables (biomasse, bois-énergie, géothermie, solaire thermique…) ne semble pas remettre en cause l’objectif d’atteindre les 23 % d’énergies vertes dans la consommation totale énergétique en 2020, le ralentissement actuel traduit les difficultés du plan d’action national. « Nous ne sommes pas très en retard sur les objectifs fixés », tempère Pierre-Franck Chevet à la direction générale de l’Énergie et du Climat. Il reconnaît toutefois : « Mais le rythme doit être conforté, voire accéléré dans certains secteurs. » Alors que le bois-énergie et l’hydraulique représentent respectivement 46 % et 20 % de la production primaire d’énergie, l’éolien atteint 5,4 %, le biogaz 1,8 % et le photovoltaïque seulement 1,2 %. Au total, les énergies renouvelables se limitaient à 13,1% de la consommation en 2011.