« L’Europe est aujourd’hui plus faible »
Entretien avec Bruno Le Maire, député de l’Eure, ancien ministre de l’Agriculture.
Entretien avec Bruno Le Maire, député de l’Eure, ancien ministre de l’Agriculture.
Ancien traducteur de Brejnev et diplomate, auteur de dizaines de best-sellers sur la Russie, l’ex-porte-parole du Mouvement des réformes démocratiques vient de publier Poutine de A à Z (Stock).
Le traité de Rome a 60 ans : signé le 25 mars 1957 par l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas, il donne lieu en juillet de la même année à un débat de ratification très enlevé.
Ce sera donc un « hard Brexit », une sortie « claire et nette » de l’Union européenne, a décidé Theresa May. Mais, si on suit la Première ministre conservatrice, le Brexit devra aussi être « soft » pour l’économie britannique : elle a annoncé, le 17 janvier, qu’elle voulait que ses entreprises conservent un accès privilégié au marché unique, destination de plus de la moitié des exportations de Sa Gracieuse Majesté.
L’affaire des Panama Papers ouvre une nouvelle fois la boîte de Pandore de cette économie de l’ombre qui échappe à l’impôt et au droit.
Les États-Unis ne cachent plus leur inquiétude face au délitement de l’Union européenne qui renoue avec ses vieux démons, ceux du nationalisme, du populisme, de la xénophobie, du protectionnisme, comme viennent de le montrer coup sur coup, la fermeture des frontières aux réfugiés, le rejet par les Néerlandais de l’accord d’association avec l’Ukraine ou encore la percée de l’extrême droite lors de la présidentielle autrichienne, le pays qui a enfanté Adolf Hitler.
Même volonté de se dédouaner en désignant des boucs émissaires grec ou belge, même tentation de résoudre la crise en traitant les symptômes plus que les causes profondes, d’amputer la partie malade, pour se replier sur un noyau dur. La crise de l’espace Schengen ressemble à s’y méprendre à celle de l’euro.