SOS élus en détresse
Ces dernières années, les violences contre les maires et les députés, exacerbées notamment par les réseaux sociaux, ont explosé. L’État a décidé de riposter.
Ces dernières années, les violences contre les maires et les députés, exacerbées notamment par les réseaux sociaux, ont explosé. L’État a décidé de riposter.
Coups de force multipliés dans la rue par l’ultra-droite et l’ultra-gauche, tensions inédites entre députés et, surtout, agressions contre les élus : la brutalité, depuis une décennie, semble gagner notre vie politique. Comme si nos us et coutumes démocratiques, pensés et édifiés afin de canaliser les conflits et tensions inhérents à la vie de la cité, se révélaient aujourd’hui impuissants à les réguler.
Selon le dernier baromètre réalisé par l’Institut Verian pour L’Hémicycle, la confiance des Français dans le gouvernement de François Bayrou s’érode sérieusement. Tout comme leur soutien envers Emmanuel Macron, qui peine à incarner un leadership crédible pour défendre les intérêts de la France sur la scène internationale.
Face à l’échec patent du tout-sécuritaire français, le mouvement citoyen Les Voies exige une rupture immédiate avec quarante ans de démagogie pénale. Leurs propositions tentent de redessiner les contours d’une justice plus humaine et plus efficace, selon sa présidente, Amandine Rogeon.
Ex-chef du gouvernement et ancien ministre, successivement aux affaires européennes, au budget et à l’intérieur, Bernard Cazeneuve dresse un bilan sévère de huit ans de macronisme, lequel, à ses yeux, « préfigurait le grand retour des pires travers de la IVe République » et laissera une société française « plus fracturée en 2027 qu’elle ne l’était en 2017 ». L’ancien député, qui a quitté le ps en 2022 et lancé son mouvement, la Convention, livre un diagnostic clinique sur l’état de notre pays et « la balkanisation du paysage politique ». Il préconise, pour endiguer la vague populiste qui monte en France comme dans le monde, « une vision forte de la nation ». Et exhorte les européens à « désormais assurer par eux-mêmes la défense de leurs intérêts et de leur continent ».
À deux ans de l’élection présidentielle et six mois après la chute du gouvernement Barnier, une majorité de Français exprime un profond désespoir face à la situation politique du pays, selon le dernier baromètre réalisé par l’Institut Verian pour L’Hémicycle. Celui-ci est accentué par un pessimisme marqué quant à l’avenir économique du pays, mais leur propre situation. Ce climat négatif se double d’une prise de distance vis-à-vis des États-Unis depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
La confiance des Français dans le duo Emmanuel Macron-François Bayrou demeure fragile, selon le dernier sondage Verian pour L’Hémicycle.
Dans une tirade demeurée célèbre, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal ambitionnait d’apprendre à la jeunesse à la « respecter ». L’autorité, pourtant, ne s’apparente pas à un exercice de dressage. De Platon à Hannah Arendt, de Jean-Jacques Rousseau à Pierre Rosanvallon, nombre de penseurs ont souligné qu’elle ne se décrétait pas, et qu’elle avait davantage à voir avec le savoir qu’avec la force. Ou quand l’usage d’un concept camoufle l’absence de ce qu’il désigne.
À l’heure où le président Emmanuel Macron entame une visite d’État à Jakarta, les relations entre la France et l’Indonésie entrent dans une phase de consolidation sans précédent.
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